04/10/2024
"Langue de bois", "gueule de bois", "chèque en bois", "volée de bois vert", "tu vas voir de quel bois je me chauffe" : que d'expressions négatives à propos d'une matière si précieuse aux Hommes ! A contrario d'un tel regard, ce livre pourra être lu comme un plaidoyer pour elle ainsi qu'une exploration des passions qui coulent en nous comme la sève dans les arbres.
04/10/2024
Le flux, est celui de la vie en nous ; son reflux, inexorable, est éprouvé, appréhendé à travers l'expérience concrète de la mortalité : vieillesse et cancer. Expérience corporelle, tout à la fois destructrice et créatrice, qui révèle et met en évidence cette " inséparabilité d'écrire et aimer, d'écrire et jouir, de jouir et mourir, où (s'exalte) l'effusion lyrique, (s'assume) le reflux de sa ferveur impudique", que par leurs ressource jointes l'écriture, l'art et la pensée qui les caractérise, tentent de porter à sa plénitude vécue, jusqu'à l'envisagement du terme qui viendra l'interrompre.
Chant, poème de louange à l'écriture et aux forces d'amour et de création qu'elle convoque, tel voudrait pouvoir être à ce terme le lyrisme du reflux.
16/07/2024
Leporello sous couverture : Textes de Djamel Meskache et les artistes sur des œuvres de Philippe Cognée, Daniel Dezeuze, Christian Lhopital, Daniel Nadaud, Gérard Titus-Carmel et Mâkhi Xenakis.
... Si l'unité idéologique de la bourgeoisie a produit la peinture de chevalet, ne peut-on peut faire l'hypothèse que le dessin est le reliquat d'un prolétariat des cavernes ? En quelque sorte la naissance des signes obéissant au même effort, il aurait éclaté dans l'écriture classique puis serait devenu au même titre que la peinture, une des problématiques de l'Art contemporain.
Et on peut en dire autant de la poésie... DM
03/06/2024
Sommaire :
CA QUI NOURRIT DEMAIN / Hommage à Jean-Luc Parant / Noémie Parant Lettre d'adieu / Philippe Beck Défunte élégie / Serge Martin-Ritman Jean-Luc Parant, un enfant pour des milliers d'années / Kristell Loquet Les trois livres avec des ailes
DES ÉCRITURES QUI FONT SIGNE / Christine Bloyet pré-histoire / Didier Garcia Hommages / Olivier Hervy Promenades dans la foule / Christiane Levêque Septantaine / Clélie Lecuelle On est bien là
DES MOTS QUI DONNENT LA MAIN / Frédéric Valabrègue Histoires de Tobie avec des dessins extraits des Carnets de Daniel Nadaud
QUELQU'UN PASSE ET NOUS EMMÈNE / Jerome Rothenberg Un poème de miracles présenté et traduit par Eric Sarner
CE QU'ON VOIT NOUS PARLE AUSSI / Philippe Boutibonnes - Thierry Farcy A quattr'occhi / Gilles Clément - Dominique Truco Corps à corps
LES LANGUES DU MÉTIER ; MATÉRIAUX POUR DIRE / Michel Cassir Qui de la poésie ou de la science est l'ombre de l'autre ?
ÉCHOS & REGARDS / Pierre Michon - Alain Nadaud Entretien Tunis, 2016 / Yves Peyré Une pincée de permanence (escapade en Berry) / Pierre-Yves Soucy Polysémie de la parole (poésie de Hisashi Okuyama) / Dominique Viart Antoine Emaz, l'épreuve élémentaire de soi / Djamel Meskache Pour une anthropologie de la résilience poétique / A Serge Martin Des mots d'amis.
28/05/2024
Cet ouvrage est composé d'œuvres réalisées par Monique Tello accompagnées par un texte de Serge Ritman. Seuls les textes en regard des illustrations sont imprimés en une manière de palimpseste sur un feuillet remplié, grecqué et collé, dos inversé.
Revue de presse (en ligne) :
* Artension / Communiqués : Monique Tello (septembre-octobre 2024)
28/05/2024
"Passant au cœur de Lisbonne, je me sens au plus près de moi-même. C'est comme si la ville me protégeait de mes propres confusions, de tout danger d'être avalé ailleurs par ce que je n'aurais pas su maîtriser.
...
Je vous écris ardent
d'une ville somnambule".
E. S.
24/05/2024
Journal en vers d'une année (du 14 juin 2020 au 13 juin 2021), à raison d'un poème par jour inspiré par un fait de l'actualité du même jour. Un ensemble sur les bruits du monde immédiat, un journal post-covid, mais pas sur le covid, il est juste quelquefois évoqué. Un journal sans "je", sans aucune considération autobiographique, un "baromètre de l'âme" dont les variations d'humeur personnelle s'expriment dans le rythme (cadré et contraint pour ne pas verser dans l'excès d'humeur).
Revue de presse (en ligne) :
* Les découvreurs / Un journal de crise pas tout à fait comme les autres. Au fait & Au prendre de Jean-Pascal Dubost chez Tarabuste par Georges Guillain (18 juin 2024)
24/05/2024
Par la présente poursuit une chimère, qui n'est pas seulement une chimère, mais aussi le motif de l'existence de l'auteur de ce recueil de poésie : chercher à exprimer ce qui fait d'elle, de nous, des êtres humains dans le monde où nous avons été jetés et que nous inventons tout aussi bien. Pas exprimer, plutôt décrire au plus près le réel et les sentiments qui nous habitent, tout aussi réels. Dans le monde, dans la vie des mots, vie qui nous encercle et en même temps nous déborde.
Revue de presse (en ligne) :
* Décharge / ID n°1116 : Où se perdre, avec Françoise Delorme par Claude Vercey (27 août 2024)
* Décharge / Françoise Delorme : Post-scriptum à la Présente par Claude Vercey (29 août 2024)
24/05/2024
Suivi de Un monde perdu et Chant d'amour et de mort.
Manuella. Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si, quand tu étais à Normale Sup, pour changer de prénom tu avais souhaité t’appeler «Emmanuelle», c’est-à-dire «Dieu avec nous », ce qui n’était d’un point de vue religieux pas très différent de ton vrai prénom, que tu as mis bien du temps à accepter. Tes deux anciennes analystes, Mme V. et Mme F., qui t’appellent « Christine », sont pour beaucoup dans cette réconciliation. Manuella est le diminutif d’Emmanuelle, mais tu ne revendiquais guère à ce moment-là tes origines savoyardes.
[...] Tout, non tu ne dis pas tout, et tu ne sais pas pourquoi. Rien à voir avec la pudeur, plutôt une conception de l’écriture, de l’ordre de l’esquisse et non de la somme. C.D.
09/05/2024
09/05/2024
Ce livre, comme l'indique son titre, est une manière de roman : celui d'une enfant qui grandit, découvre le monde et s'émancipe ; c'est aussi le roman de son père, qui l'élève seul et à qui elle échappe peu à peu. Deux vies mêlées (et même trois, car c'est en creux le roman de "l'absente", la mère de Mara, disparue peu après la naissance de sa fille), où la fiction sert une autre vérité que celle des événements, et que l'on se gardera de réduire à une composante autobiographique. S'il s'agit d'un roman quant au récit, c'est bien un livre de poésie, affranchi de tout prosaïsme, multipliant les formes et les rythmes, aux vers souvent troués par des blancs, comme autant de pauses pour la voix et de suspension du sens.
Revue de presse (en ligne) :
* Les découvreurs / Recommandation découvreurs : Le Roman de Mara de Gérard Cartier chez Tarabuste par Georges Guillain (31 mai 2024)
* Terre de femmes / Gérard Cartier, Le Roman de Mara par Angèle Paoli (5 juillet 2024)
* Diacritik / Terrain vague (17) - le montage continue - 3. Le Roman de Mara de Gérard Cartier chez Tarabuste par Christian Rosset (19 juin 2024)
* remue.net / Le Roman de Mara par Jacques Josse (11 juillet 2024)
03/04/2024
Leporello sous couverture : Texte de Pierre Michon sur des œuvres de Sadika Keskes.
Ce n’est pas rien de vivre à Carthage. D’être punique. C’est tout l’héritage de l’ancienne Mésopotamie qu’il faut porter : les briques sumériennes, celles où furent gravées les premières écritures, celles dont elle bâtit ses murailles. La religion cruelle de Moloch, auquel on sacrifiait des enfants par le feu — comme elle sacrifie aussi par le feu, mais à un dieu de bonté.
Et puis elle dit qu’elle a retrouvé les couleurs puniques perdues — mais chut. C’est un secret.
Pierre Michon
24/03/2024
Faire vivre ensemble, à travers quelques séjours ou voyages (certains plus agréables que d'autres), différents instants de vie ou états d'esprit, confrontant, dans une approche sensible à l'altérité, ce qu'il faut bien nommer l'ici et l'ailleurs, non sans constater que ces "expériences" poétiques, qui appellent chacune une écriture, voire une forme propres, pourraient, à l'échelle de l'auteur - et au-delà qui sait ? - traduire l'espérance de joie qu'il nous faut, en dépit d'une inquiétude justifiée, malgré tout préserver.
Revue de presse (en ligne) :
* Terres de femmes / Pascal Commère, Garder la terre en joie par Angèle Paoli (juin 2024)
11/02/2024
Leporello sous couverture : Texte de Jean-Marie Gleize sur des œuvres de Gérard Titus-Carmel.
Devant l’image.
Elle n’appelle aucun commentaire, elle dit ce qu’elle dit en le montrant, et c’est pourquoi (à mes yeux) elle est toujours un peu inquiétante. Je crois ne pas comprendre ce qu’elle annonce, ce qu’elle cache en l’exhibant. Et c’est bien pourquoi je me sens tenu d’y répondre. Pour y découvrir ce que je ne vois pas, et entrer par des mots (des “phrases” ou suites dépliées de mots et de lignes) dans le secret de sa mémoire. C’est alors que du réseau de gestes et d’objets en attente ou flottant à la sur face de l’eau (de cette page, comme une étendue calme avant la pluie), surgissent les bribes d’un récit que personne (ni moi) ne pourra jamais reconstituer, parce qu’il se décale en apparence, se confond avec les détails les plus invisibles que l’image ne cesse de proposer, ou de suggérer dans le plus grand silence. Ce récit est fait de riens qui vont ou qui doivent se produire, de scènes délibérément tronquées ou très indécises, de circonstances en perte d’équilibre. Du texte qui en résulte on pourrait dire qu’il ne cesse d’effacer l’image dont il est pourtant le double creusé, bougé, accentué, dont il ne cesse de s’éloigner en le pénétrant, auquel il semble étranger et dont cependant il découle.
Jean-Marie Gleize
24/01/2024
Chercher l'inaccompli ou plutôt écouter son activité : voilà qui maintiendrait le poème au vif des combats. Pour aimer comme pour tenir ensemble contre tout ce qui désespère. Contre tout ce qui empêche la liberté d'être libre et l'égalité d'augmenter ce qui fait société. Parce que l'inaccompli est aussi le propre des œuvres. Elles n'arrêtent pas de nourrir quand les amis (Antoine Emaz, Bernard Noël...) qui nous ont laissé leur vie font un présent du passé. Exactement comme les oubliés de l'histoire ne cessent de revenir au présent de nos luttes. Et puis l'océan qui ne cesse de murmurer avec les voix de ceux qui tentent les traversées. L'océan poursuit vague après vague l'obscur travail de l'inaccompli. Comme l'essai de dire qu'est le poème. Son écoute fait voir clairement l'urgence de l'inaccompli des voix qu'on n'entend plus ou pas assez. Pour que toute la vie rougisse dans leurs rimes de partout.
Revue de presse (en ligne) :
* Poesibao / Serge Ritman, Inaccomplie, ta voix rougit la vie, lu par Alexis pelletier (19 février 2024)
24/01/2024
Concentrés de sonnet. Ces poèmes sont autant de morceaux de ciel, c'est-à-dire, comme l'explique très bien Baudelaire dans le texte placé en épigraphe, des fragments prélevés sur le visible, fragments resserrés, délimités par le dessin même du quatorzain qu'on appelle sonnet : une sorte de rectangle dont seul le côté droit n'est pas rectiligne, étant comme crevé par ce dehors sur lequel il est censé avoir été prélevé comme à l'emporte-pièce, et qui vient le pénétrer alors amoureusement. Chacun d'eux est comme un petit temple, au sens que les Romains donnaient à ce mot : la projection sur le sol, déterminant un espace sacré, du carré dessiné au ciel par le bâton de l'augure. Ces sonnets sont, peu ou prou, des zones façonnées pour qu'on y entre en contact avec leur dehors, le divin et inhumain monde réel, ce " monde muet " qui est " notre seule patrie ", comme écrivait Francis Ponge. De là vient qu'ils sont des concentrés. Car chacun tente de contenir, dans ses étroites limites bourrées à craquer, le plus possible de ce monde réel, qu'il s'agisse de la nature - ce qui reste de la nature sur une planète de plus en plus urbanisée et industrialisée -, des animaux, les vrais vivants, des arbres, de la mer, de la terre, du soleil et du vent : des éléments.
Revue de presse (en ligne) :
* Sitaudis / Laurent Fourcaut, Un morceau de ciel (1) par Tristan Hordé (25 février 2024)
* Sitaudis / Laurent Fourcaut, Un morceau de ciel (2) par Bertand Degott (7 mars 2024)
* Poesibao / Laurent Fourcaut, Un morceau de ciel lu par Michael Bishop (5 juin 2024)
* Poesibao / Laurent Fourcaut, Un morceau de ciel lu par Bruno Fern (13 juin 2024)
23/01/2024
2 choix d'adhésion à la Revue TRIAGES Art & Littérature :
* Membre AMI : 30 € / Cotisation donnant droit à la revue Triages n°36
* Membre BIENFAITEUR : 100 € / Cotisation donnant droit à la revue Triages n°36 + une lithographie originale signée d’un artiste présenté dans la revue
12/01/2024
Brève rétrospective / Poèmes de 1976 à 2022 / Réconciliation. Cadre en place. Couperet des photos. L'espèce dodue des fauteuils de famille s'endort dans la chaleur des textes.
Revue de presse (en ligne) :
* Diacritik / Terrain vague (6) - poésie, etc. par Christian Rosset (28 février 2024)
* Poesibao / Marie Etienne, Le scribe et son théâtre lu par Anne Malaprade (28 février 2024)
* En attendant Nadeau / Tableaux d'une métamorphose par Odile Hunoult (23 avril 2024)
* La cause littéraire / Le Scribe et son théâtre, brève rétrospective, Marie Etienne par Marc Wetzel (30 avril 2024)
12/01/2024
... Bribes et séquences font ma preuve, me forcent encore à écrire ces évocations de mon temps d’études passées infini et ouvert. Certains mots, comme certains gestes ou images sont à remarquer, pour ainsi dire importants au développement de notre pensée, notre être en vie. Le signifiant, c’est une des raisons de nous instruire entre les mots, avec les ordres divers des images, leur aide, leur calme perçu parfois ressenti comme un bienfait
doux et clair... F.A.
13/12/2023
Huit dessins traités en alugraphie sur grand papier pur bambou et une encre originale sur coton d'Arches / L'ensemble signé par les auteurs est inséré dans un coffret au format de 32x44 cm., imprimé et façonné dans les ateliers de l'éditeur à Saint-Benoît du Sault en décembre 2023 / Cette édition qui bénéficie d'un tirage limité à 29 exemplaires est proposée jusqu'au 15 janvier 2024 au prix exceptionnel de souscription de 990 € puis 1300 € au-delà.
Devant l’image.
Elle n’appelle aucun commentaire, elle dit ce qu’elle dit en le montrant, et c’est pourquoi (à mes yeux) elle est toujours un peu inquiétante. Je crois ne pas comprendre ce qu’elle annonce, ce qu’elle cache en l’exhibant. Et c’est bien pourquoi je me sens tenu d’y répondre. Pour y découvrir ce que je ne vois pas, et entrer par des mots (des “phrases” ou suites dépliées de mots et de lignes) dans le secret de sa mémoire. C’est alors que du réseau de gestes et d’objets en attente ou flottant à la surface de l’eau (de cette page, comme une étendue calme avant la pluie), surgissent les bribes d’un récit que personne (ni moi) ne pourra jamais reconstituer, parce qu’il se décale en apparence, se confond avec les détails les plus invisibles que l’image ne cesse de proposer, ou de suggérer dans le plus grand silence. Ce récit est fait de riens qui vont ou qui doivent se produire, de scènes délibérément tronquées ou très indécises, de circonstances en perte d’équilibre. Du texte qui en résulte on pourrait dire qu’il ne cesse d’effacer l’image dont il est pourtant le double creusé, bougé, accentué, dont il ne cesse de s’éloigner en le pénétrant, auquel il semble étranger et dont cependant il découle.
J.-M. Gleize
02/12/2023
Cet ouvrage traduit l'esprit du colloque éponyme proposé par Djamel Meskache, Antonio Rodriguez à l'Université de Lausanne et Dominique Viart à l'Université de Nanterre, qui s'est tenu en novembre 2022.
"Antoine sans le vertige et avec humilité...
Il était plutôt Baudelaire et c’est vrai que la Rimbaldie avait ma préférence ; sans terreur dois-je ajouter, ni blanche ni rouge... C’est le privilège de l’amitié que d’exister, à l’âge de vingt ans, auprès d’idées qui parfois éclatent comme des sommations. Il fut poète, dans une sorte de géologie existentielle, objective… et je devins son éditeur, en recherche d’une langue rêvée, comme par accident, par incident essentiel...
Merci à tous ceux qui ont porté avec ferveur et émotion le nom de ce météore qui nous a fait l’honneur de traverser nos vies..."
D. M.
Sommaire :
Antoine Emaz Chute 1, 2 et 3 (inédits) accompagnés de dessins de Djamel Meskache
ÉTHIQUE DE L’ÉCRIRE-VIVRE. Proses, carnets, réseaux / Yves Charnet Antoine tu / Serge Martin-Ritman Antoine Emaz, toute l’énergie du petit... et des petits / Jean-Patrice Courtois Éthique, morale et esthétique chez Antoine Emaz / Ludovic Degroote Stoïcisme ou obstination ? / Laure Sauvage Du carnet au recueil, poétique de la note émazienne / Antonio Rodriguez Le "poète de l’habitat", une géographie par la baie vitrée / James Sacré Le "je", l’intime, au cœur (peut-être) des livres d’Antoine
POÉTIQUE DE L’ATTENTION / Michel Collot Un lyrisme objectif ? / Dominique Rabaté Le familier en partage / Dominique Viart "La réalité m’échappe [...] je n’ai plus cet appétit" Le retrait vs l’irruption du monde / Marcia Marques-Rambourg L’excellence du peu : la langue de la poésie d’Antoine Emaz / Alexis Pelletier Erre précisément / Emmanuel Laugier Erre réel massif paroi
INTERTEXTUALITÉS / Valéry Hugotte Résister à l’évaporation du réel (Jacques Dupin et Antoine Emaz) / Christine Dupouy L’intertextualité selon Emaz : une lecture de Cambouis / Élise Tourte Valérie Rouzeau, Antoine Emaz : les nés-fatigués les comprendront / Philippe Burin des Roziers Douze
20/11/2023
2023, 152 p., 14 € / Coll. Brèves Rencontres
L’entretien que nous proposons traverse la vie et l’œuvre du poète, avec pour ambition d’accompagner très simplement la poésie de Celan, d’en montrer la richesse et en même temps la clarté irradiante. On lira, dans le prolongement de ce dialogue, une autre étude, Écouter le silence (De la situation de la poésie en France à l’heure actuelle). On partira de ce constat : de Paul Celan à Yves Bonnefoy, d’Edmond Jabès à Esther Tellermann et à Antoine Emaz, la vérité de la poésie reste toujours la même ; elle est l’art de bien dire ce qui doit être dit, la manière de rien dire quand rien ne peut se dire. D’où la nécessité de travailler la forme et de toujours réinventer la langue. Cette traversée de l’écriture de nos contemporains montre combien l’œuvre de Paul Celan imprègne encore notre champ poétique actuel.
Revue de presse (en ligne) :
* L'Obs / n°3062 du 15 juin 2023 / La nuit noire de Celan par Julie Clarini
* Sitaudis / Lire Paul Celan de Didier Cahen par Yves Boudier (26 juin 2023)
* Poesibao / Didier Cahen, Lire Paul Celan lu par Isabelle Baladine Howald (28 juin 2023)
* Le Monde des livres / Une bouteille à la mer / Le feuilleton de Tiphaine Samoyault (30 juin 2023)
* Diacritik / A la frontière (22) - Brocante d'été, seconde partie par Christian Rosset (13 septembre 2023)
* Poesibao / De la lecture-errance - Le Flotoir par Florence Trocmé (6 septembre 2023)
* Artpress / n°514 octobre 2023 / Didier Cahen, Lire Paul Celan par François Bordes
* En attendant Nadeau / Quand Celan et Cadou se serrent la main par Odile Hunoult (31 octobre 2023)
* Revue Esprit / Paul Celan ou l'énigme du monde par Anne Dujin (mars 2024)
* RadioJ / Livres au café des psaumes / Didier Cahen est l'invité d'Antoine Spire (27 janvier 2024)
10/11/2023
Leporello sous couverture : Texte de Yves Peyré sur des œuvres de Claude Viallat.
[...] On se trouvait pris dans les péripéties d’une enquête, on ne cessait de s’adonner à la frénésie d’une quête. Un sacré bordait la simplicité. Je referme les pages. Je me relance une fois de plus. C’est là-bas, au plus loin, à l’angle de l’infini et du détail. Des esquisses de taureaux et de toreros. Viallat a bondi dans son passé, il a restitué le nôtre, unanime. Retour à la cavalcade. Au frisson des herbes, au guet des bêtes. Un coup de feu, un autre. On saute en selle. Le château est en flammes. Un chevalier abaisse son heaume. Richard oscille entre Saint Jean d’Acre et Jérusalem. On s’éternise en Sicile. L’île de la Tortue est à portée de main. Qui suis-je au juste ? Ulysse, ce serait bien, Kit Carson, le colt au poing ? Personne ? On sait que ce fut la réponse. Je soupèse les piles de petits volumes qui ont plus ou moins soixante ans. Je caresse chacun d’eux. Ils respirent toujours. [...] Yves Peyré
21/10/2023
Six peintures traitées en alugraphie sur grand papier pur bambou et une encre originale sur pur coton d'Arches signée par l'artiste / L'ensemble signé par les auteurs est inséré dans un coffret au format de 35x45 cm., imprimé et façonné dans les ateliers de l'éditeur à Saint-Benoît du Sault en juillet 2023
... On se trouvait pris dans les péripéties d’une enquête, on ne cessait de s’adonner à la frénésie d’une quête. Un sacré bordait la simplicité. Je referme les pages. Je me relance une fois de plus. C’est là-bas, au plus loin, à l’angle de l’infini et du détail. Des esquisses de taureaux et de toreros. Viallat a bondi dans son passé, il a restitué le nôtre, unanime. Retour à la cavalcade. Au frisson des herbes, au guet des bêtes. Un coup de feu, un autre. On saute en selle. Le château est en flammes. Un chevalier abaisse son heaume. Richard oscille entre Saint Jean d’Acre et Jérusalem. On s’éternise en Sicile. L’île de la Tortue est à portée de main. Qui suis-je au juste ? Ulysse, ce serait bien, Kit Carson, le colt au poing ? Personne ? On sait que ce fut la réponse. Je soupèse les piles de petits volumes qui ont plus ou moins soixante ans. Je caresse chacun d’eux. Ils respirent toujours, fidèles à leur craquement et à leur jaunissement. Je vais des images aux mots qui donnent un autre corps au récit. Un soupir se détourne. Le geste de la précarité vaut celui de la permanence. Le temps s’est suspendu. Aujourd’hui est le fidèle reflet d’hier. Des héros qui courent d’images en mots. La danse de l’éternité, la clarté de l’instant. Tout se referme pour se rouvrir. Le rêve fait fi des époques et des épisodes. C’est à jamais... Y. Peyré
29/09/2023
Deux voix : celles de Maguy Marin et Denis Mariotte, un texte : Ça quand même. / Cette pièce, un duo de la chorégraphe et de l'artiste-compositeur, exprime le vertige que représente l'acte de créer et de s'exposer sur la scène, face au public.