15/10/2022
" Peu de temps avant sa disparition, nous avions longuement évoqué ce dernier manuscrit alors en chantier. Depuis, Antoine Emaz nous a quittés ; on ne sait s'il a pu y travailler comme il aurait aimé à le faire, menant jusqu’à son terme, de mouture en mouture, le livre en cours. Mais ce qui reste, c’est qu’après avoir eu la chance d’éditer son premier livre de poèmes, Tarabuste s’honore de l’amitié qu’ Antoine Emaz lui fait en lui confiant son dernier manuscrit. ERRE est un grand livre, qui touche aux valeurs de beauté, de courage et d’humanité. L’essentiel d’une vie d’artiste. D. M.
Le Centre National du Livre (commission poésie juin 2022) souligne : "Un très grand manuscrit, touchant. Un livre conséquent, dont la clarté, la limpidité sont bouleversantes. Une dimension testamentaire sans pathos."
Revue de presse (en ligne) :
* François Bon, le tiers livre / Antoine Emaz posthume, Erre / YouTube (4 novembre 2022)
* revue Décharge / I.D. n°1018 Éteindre par Claude Vercey (17 novembre 2022)
* En attendant Nadeau / Antoine Emaz, le choix du peu par Marie Etienne (30 novembre 2022)
* Poezibao / (Note de lecture) Antoine Emaz, Erre par Alexis Pelletier (2 décembre 2022)
* Poezibao / (Note de lecture) Antoine Emaz, Erre par Christian Travaux (14 décembre 2022)
* En attendant Nadeau / A l'écoute (8 février 2023)
* Poesibao / Lettre à Antoine Emaz à propos de Erre par Jean-Pascal Dubost (13 février 2023)
* Le Matricule des anges n°240 - février 2023 (Critique Poésie) / Frères, qui après nous vivez... par Emmanuel Laugier
* Terre à ciel / Hep ! Lectures fraîches ! Erre, Antoine Emaz par Cécile Guivarch (février 2023)
* Terre à ciel / Repaires, repères - Erre, Antoine Emaz par Françoise Delorme (février 2023)
* Le temps / Caractères - Réponse à la nuit par Julien Burri (28 avril 2023)
08/10/2022
Cet ouvrage est composé d'aquarelles réalisées par Philippe Cognée accompagnées par des poèmes de James Sacré. Seuls les textes en regard des illustrations sont imprimés en une manière de palimpseste sur un feuillet remplié, grecqué et collé, dos inversé.
Revue de presse (en ligne) :
* terre à ciel / Repaires, repères par Françoise Delorme (juillet 2023)
25/05/2022
Cet ouvrage est composé de peintures réalisées par Richard Conte accompagnées par des poèmes de Serge Pey. Seuls les textes en regard des illustrations sont imprimés en une manière de palimpseste sur un feuillet remplié, grecqué et collé, dos inversé.
24/05/2022
Sommaire :
CA QUI NOURRIT DEMAIN / Max Loreau Le matin d'Orphée par Stéphane Massonet
DES ÉCRITURES QUI FONT SIGNE / Bertjeff Agapes d'houles / Romain Bielawski Obsolescence / Floriane Durey Comme une aile repliée sous la peau / Bernard Granges Les luttes du silence / François Migeot Le cœur s'éloigne / Jean-Pierre Otte Les encyclies / Julia Peker La bascule du temps / Frédéric Teillard Griffures, Morsures / Thibaut Texier Le vent hanté
QUELQU'UN PASSE ET NOUS EMMÈNE / Philippe Boutibonnes Réponses vaines et équivoques
LES LANGUES DU MÉTIER. MATÉRIAUX POUR DIRE / Patricia Cottron-Daubigné L'enseignante et la poète accompagné d'un glossaire de Serge Martin
CE QU'ON VOIT NOUS PARLE AUSSI / Denis Pouppeville – Vincent Wackhenheim Peintre de l'autre côté – Gilbert Lascaut Les clowns, espiègles des banlieues (extrait)
ÉCHOS ET REGARDS / Claude Dehêtre Cantiner cantiller / Serge Martin Toute une vie dans une voix et James Joyce : de l'eau dans le gaz / du vent dans le brûleur / Noémie Parant L'Accident, lettre à tous les valides / Jean-Charles Vegliante Quasimodo (et cielo d'Alcamo) circulations infinies / Jacques Norigeon Quatre saisons en hiver.
23/05/2022
Sommaire :
Géraldine Geay Loin et souvent (poèmes virtuels) / Jean-Claude Leroy Corrige... / Veronica Michel Journal éclair l'heure de l'herbe qui pousse / Jacques Vincent Le parti-pris des songes.
Revue de presse (en ligne) :
* 30' d'!nsomn!e / Jacques Vincent, Le parti-pris des songes (9 février 2023)
* 30' d'!nsomn!e / Géraldine Geay, Loin et souvent par Jacques Vincent (20 avril 2023)
22/05/2022
Sommaire :
Antoine Bertot Les boucles d'automne / Mylène Duc Cendre indivise / Franck Lahbib Ton sourire déborde au-delà du chemin / Hisashi Okuyama Et à Et à Et à Andante pour deux voix en écoutant Prélude et fugue en si mineur de J.-S. Bach.
21/05/2022
Et je ne sais ce qu’on pensera de « ces choses de caractère intime » comme disait Aragon, que j’ai évoquées pour chacun de ces proches compagnons de route. Ce que d’une certaine façon j’ai voulu, c’est montrer que le rapport d’amitié qui unit les poètes est fondé sur l’estime réciproque, et que la lecture de la poésie, est aussi une lecture « affective ». Oui, « Il faut être fidèle » comme l’a dit le poète Hölderlin ! Tel est l’objet de ce petit opuscule. C. Adelen
Revue de presse (en ligne) :
* En attendant Nadeau / Esquif poésie - L'attrait de la discrétion par Marie Etienne (7 septembre 2022)
* Revue Europe / Claude Adelen, Les poètes que j'ai connus par Ludwig Nalia (automne 2022)
01/05/2022
Huit dessins de Christian Lhopital traités en alugraphie sur grand papier pur coton et deux planches de texte de Fabrice Treppoz / L'ensemble, signé par les auteurs et numéroté de 1 à 30, est inséré dans un coffret au format de 40x50 cm., imprimé et façonné dans les ateliers de l'éditeur à Saint-Benoît du Sault en avril 2022.
... Nous sommes nés du grondement sourd de la matière. Tantôt enfoncés, engoncés jusqu'à la gorge dans une molle torpeur, comme engloutis dans un magma amorphe et spongieux. Tantôt putréfiés, pétrifiés dans une gangue d'angoisse, comme tétanisés jusqu'à la moelle. Liquéfaction ou inertie de l'être. Notre condition serait d'un tragique absolu si elle n'était pas cocasse et ridicule : la matière croupissante et flasque où nous gémissons notre misère n'est souvent qu'une simple flaque d'eau ; le rocher de granit que nous hissons en vain au sommet de nos illusions n'est que la pauvre petite pierre qui roule sous nos pas. Il faut imaginer Sisyphe risible. Ni heureux ni malheureux, seulement risible. Bravaches, nous roulons notre bosse emphatique comme un trophée, nous escaladons les cols les plus pentus en criant victoire, mais en vérité nous sommes incapables de sortir le nez du guidon, de poser notre vélo et de contempler le paysage. Nous voilà ensablés jusqu'au cou, empêchés de parler, l'œil avalé par un flux de matière informe. le peu d'être qu'il nous reste s'enfonce dans les limbes. Du désir et de l'ennui. Du rêve et du cauchemar. De la mémoire et de l'oubli. Et plus loin encoure, ou plus bas, plus profond, dans les limbes du mystère où se tissent la fine étoffe de l'existence et son frou-frou insolite... F. Treppoz
22/04/2022
Tirage limité à 29 exemplaires sous étuis accompagnés d'une lithographie signée de l'auteur.
2022, 148 p. / ISBN 978-2-84587-586-9 / Travers du temps constitue en quelque sorte, une suite à Horizon d'attente. On sait le poids induit par ce concept usité en philosophie, une déraison du poème diront certains mais que seuls les poètes peuvent accepter tant la responsabilité rend enclin à la fuite de soi et dans le miroir... Gérard Titus-Carmel trouve dans cette formulation un achèvement qui rend possible le silence, son supplice et le passage du temps. Il s'agit d'une construction où s'emboîtent poèmes et apartés en prose afin de trouver une réponse formelle à la question d'un corps (d'une présence, donc) se découvrant un beau jour d'hiver décentré par rapport à un paysage qu'il connaît (ou croyait connaître) depuis toujours : de l'autre côté de la fenêtre devant laquelle il se tient à l'affût, voilà que le dehors familier se montre soudain de biais, comme si, lui aussi, s'était déplacé. S'installe alors un jeu de miroirs (et de mémoire) où se toisent les apparences.
14/04/2022
Travers du temps constitue en quelque sorte, une suite à Horizon d'attente. On sait le poids induit par ce concept usité en philosophie, une déraison du poème diront certains mais que seuls les poètes peuvent accepter tant la responsabilité rend enclin à la fuite de soi et dans le miroir... Gérard Titus-Carmel trouve dans cette formulation un achèvement qui rend possible le silence, son supplice et le passage du temps. Il s'agit d'une construction où s'emboîtent poèmes et apartés en prose afin de trouver une réponse formelle à la question d'un corps (d'une présence, donc) se découvrant un beau jour d'hiver décentré par rapport à un paysage qu'il connaît (ou croyait connaître) depuis toujours : de l'autre côté de la fenêtre devant laquelle il se tient à l'affût, voilà que le dehors familier se montre soudain de biais, comme si, lui aussi, s'était déplacé. S'installe alors un jeu de miroirs (et de mémoire) où se toisent les apparences.
Revue de presse (en ligne) :
* lacauselitteraire.fr / Travers du temps, Gérard Titus-Carmel par Didier Ayres (11 juillet 2022)
* poezibao / (Note de lecture) Gérard Titus-carmel, Travers du temps par Michaël Bishop (24 juin 2022)
* delarthelvetiquecontemporain.fr / Gérard Titus-Carmel et "l'inscrutable beauté de l'absence" par Jean-Paul Gavard-Perret (30 mai 2022)
* lelitteraire.com / Gérard Titus-Carmel, Travers du temps par Jean-Paul Gavard-Perret (31 mai 2022)
* salon-litteraire.linternaute / Gérard Titus-Carmel et l'aventure humaine par Jean-Paul Gavard-Perret (30 mai 2022)
12/04/2022
Texte de Michel Collot sur une série de photographies de Nils-Udo
... Vu depuis le rocher des Fileuses, le spectacle était saisissant : la teinte claire du bois écorcé faisait ressortir contre le granite des falaises la silhouette de la demi-feuille et donnait une égale netteté à son reflet dans les eaux sombres de la Creuse, qui la doublait d’une moitié identique, de manière à donner l’illusion qu’elle était complète. La transparence de cette structure ajourée lui permettrait de se fondre dans son environnement : en s’offrant au regard, c’est le paysage qu’elle donnait à voir avec des yeux neufs. Le terme d’installation convient mal pour caractériser, ici comme ailleurs, l’intervention de NILS-UDO : il ne s’agit jamais pour lui d’occuper le terrain, encore moins de se l’approprier, mais au contraire de se plier à ses exigences et d’exalter le génie du lieu. Il vaudrait mieux parler d’un assemblage, qui rassemble et fait se ressembler les productions de l’art et les éléments naturels. Si les reflets dans l’eau fascinent tant NILS-UDO, c’est qu’ils illustrent la collaboration étroite entre l’artiste et la nature, qui suscite et complète l’image qu’il s’emploie à créer... M. Collot
03/04/2022
Préfacé par James Sacré, ce volume, en format poche, reprend et rassemble les titres L'Amour 1, Les miettes de décembre, La durée des plantes et La bouche de quelqu'un.
Revue de presse (en ligne) :
* terresdefemmes / Ariane Dreyfus Comme si c'était hier par Angèle Paoli (juillet 2022)
* lacauselitteraire / Comme si c'était hier, Ariane Dreyfus par Marc Wetzel (1juin2022)
* poezibao / Entretien avec Ariane Dreyfus par Isabelle Baladine Howald (16 mai 2022)
02/04/2022
Ce volume, sous format poche, est le prolongement de Le jour commence (Poèmes I - 1966-1976) publié en 2015. Il est composé de Zone franche (Poèmes II - 1974-1980) et de L'heure de cendre.
Revue de presse (en ligne) :
* la cause littéraire / Zone franche, Jacques Ancet par Didier Ayres (29 août 2022)
* Poezibao / (Note de lecture) Jacques Ancet, Zone franche par Yann Miralles (17 août 2022)
* 30' d'!nsomn!e / Jacques Ancet, Zone franche par Jacques Vincent (17 novembre 2022)
17/03/2022
Surgi du profond, venu des eaux,
sorti
de la caverne protectrice, le corps frêle
de la naissance,
le visage au regard qui se plisse et scrute,
posé
sur le bras, beauté qui est l’évidence,
l’acquiescement,
le retour sans un cri de la présence,
la clarté
qui tombe, décisive, la fragilité
qui s’impose.
Y. P.
17/03/2022
Étrange road-movie publié à son retour des USA, certes fortement teintée du back ground de littérature américaine ramené dans l'avion mais surtout ancrée dans ce que nous appellerons par facilité « une attention au lieu ». De même que les ouvrages de Christophe Lamiot Enos qui l’ont précédé, le recueil En tendre le lieu se construit à partir d’une période particulière et relativement courte, considérée en stricte chronologie et durant laquelle l’écriture revient tour à tour sur chacun des moments qui y sont ressentis comme importants de façon à les mettre en évidence, à savoir en inscrire une partition et en rejouer certaines des musiques, sans oublier d’en tirer leçon, aussi, petit à petit, si possible. Ainsi, chaque pièce dans sa spécificité constitue un ensemble et l’ensemble de ces ensembles placés bout à bout, lus page après page, tient lieu de récit. Récit en poèmes, festif et de célébration, En tendre le lieu raconte le tout commencement du vécu d’une relation amoureuse dont une enfant va, bientôt, naître.
05/03/2022
« Poète mineur, je vais au charbon. Je m'enfonce dans le sous-sol des mots et de la mémoire, les couches sédimentées du sens en décomposition, pour en extraire le précieux minerai, tirer d'une langue fossile une énergie nouvelle ». M.C.
Ce recueil réunit des poèmes écrits au cours de ces deux dernières années, marquées la perte d’êtres chers et la tragédie collective mais aussi par de fragiles instants de grâce, éprouvés au contact des autres, de la nature ou des œuvres, que la poésie tente de fixer pour nous donner la force de continuer à vivre et à écrire.
Revue de presse (en ligne) :
* En attendant Nadeau / Esquif poésie - L'attrait de la discrétion par Marie Etienne (7 septembre 2022)
* sitaudis.fr / Michel Collot, Épitaphes Épiphanies par Tristan Hordé (16 mai 2022)
05/03/2022
On ne sait où ni quand cela a commencé, ni si une issue est possible, sachant que le mot finir est notre compagnon d'effroi. Ne persiste que cette embrasure d'instants que nous serrons dans l'avancée. Nous y émergeons quelquefois hors limite, quand l'imprévisible libère le foyer des suffocations et au devant éclairci se fait pure respiration ; même lorsque le passé s'épaissit en lourde traîne de lambeaux. La voix de Nicolas Cendo est lente et profonde ; sans doute composée d'importance. Sans être bruyante, c'est une langue est incisive et inquiète ; nette et bien que peu bavarde faite d'allusives intranquillités.
05/03/2022
Outre la qualité intrinsèquement lyrique des vers de Gérard Noiret, c'est l'humeur générale positive, facile et amicale qui se dégage de ce recueil. Par ces temps si peu amènes, c'est un encouragement à envisager le poème comme un beau désordre d'humanité.
Revue de presse (en ligne) :
* A la littérature / Note sur le livre de Gérard Noiret, Rue Chair et Foins par Alain Roussel (31 juillet 2022)
* Le Monde diplomatique / Rue chair et foins par Marina da Silva (juillet 2022)
30/01/2022
Tirage limité à 30 exemplaires sous étuis accompagnés d'une lithographie signée de Philippe Cognée.
2021, 155 p. / ISBN 978-2-84587-576-0 / Figures de solitudes met ensemble (et c'est un paradoxe qui montre peut-être un désir de maintenir le vivant dans la dispersion, sinon la disparition de tout) des poèmes saisis par un sentiment de solitude dans leur rapport au monde, aux autres, et à leur propre façon de s'écrire, d'être. Deux mots que voici rassemblés dans ce dernier titre, Figures de solitudes, qui semble dire (se demander plutôt) ce qu'est l'affirmation du vivant (ses figures) dans bientôt, et déjà, la plus grande des solitudes, celle du mourir.
30/01/2022
Figures de solitudes met ensemble (et c'est un paradoxe qui montre peut-être un désir de maintenir le vivant dans la dispersion, sinon la disparition de tout) des poèmes saisis par un sentiment de solitude dans leur rapport au monde, aux autres, et à leur propre façon de s'écrire, d'être. Deux mots que voici rassemblés dans ce dernier titre, Figures de solitudes, qui semble dire (se demander plutôt) ce qu'est l'affirmation du vivant (ses figures) dans bientôt, et déjà, la plus grande des solitudes, celle du mourir.
Revue de presse (en ligne) :
* terreaciel.net / Repaires, repères par Françoise Delorme (juin 2022)
* dechargelarevue.com / James Sacré, Figures de solitudes dans Les indispensables de Jacmo (28 mars 2022)
* poezibao.com / (Note de lecture) James Sacré, Figures de solitudes par Régis Lefort (11 mars 2022) / (Note de lecture) Pour accompagner quelques livres de James Sacré par Alexis Pelletier (31 août 2022)
* sitaudis.fr / Figures de solitudes de James Sacré par François Huglo (4 mars 2022)
* lartvues.com / Figures de solitudes de James Sacré par Bernard Teulon Nouailles (28 février 2022)
29/01/2022
Tirage limité à 30 exemplaires sous étuis accompagnés d'un dessin original de l'auteur.
2020, 145 p. / ISBN 978-2-84587-510-4 / Un recueil de poèmes qui évoque les instants où le temps est suspendu et où tout peut basculer.
29/01/2022
Huit dessins traités en alugraphie sur grand papier pur coton et un dessin original de l'artiste, signé par lui et serti dans l'emballage / L'ensemble signé par les auteurs et l'éditeur, est inséré dans un coffret au format de 35x65 cm. imprimé et façonné dans les ateliers de l'éditeur à St benoît du Sault en novembre 2021.
Le dessin est une question philosophique dans la modernité, dans la mesure où c'est elle qui touche à la notion de langage et d'écriture. D. Dezeuze
... Chez Daniel Dezeuze le dessin a toujours eu quelque chose de vif et d’aigu, servi par un don sismographique capable de rendre compte des aspects les plus subtils et les plus secrets de son langage. Sa manière est succincte, mais concise, rapide, véloce, légère, sèche en ses débuts, vaporeuse aujourd’hui... Le caractère pointu et acéré du trait, sans reprise ni repentir, fort de son élan incisif, n’est pas en effet sa seule particularité. il connaît une autre intonation, sorte de variation contraire sur lui-même, faite de la liberté de vagabonder, d’errer librement et sans contrainte sur la feuille, simplement absorbé qu’il est par la trace qu’il y dépose. C’est peut-être l’entremêlement bouclé des lettres et des chiffres qui va dans un premier temps donner naissance à cette manière d’improviser librement, comme en musardant, en explorant les recoins de la feuille... Henry-Claude Cousseau.
28/01/2022
Ce livre se situe dans la poursuite des précédents (Le pli, la pluie et puis après et Soif et surface de l'ombre) quant à la tonalité d'écriture, mais se différencie sans doute dans son objet. C'est un livre de brouillard (de "confusion" comme le titre l'indique), de différents voiles posés à la fois sur ce qui est dit et comment cela est dit. Des visions, des idées, des façons de se tenir, des mots parfois aussi, que tous et toutes nous avons inscrits progressivement, au compte-gouttes, dans nos vies, mais sans avoir jamais véritablement choisi de les faire nôtres, comme si elles s'immisçaient en nous à la manière d'une bactérie. Corps, humeurs, affections, situations charnelles ou anecdotiques du quotidien, circulation dans le monde, toutes ces formes d'expression manifestes se trouvent alors en partie désaffectées ou neutralisées.
28/01/2022
"Le soleil s’éveille et s’extirpe vaillant des hautes crêtes qui bordent le versant opposé de la vallée. Paul-Émile-Victor, Le Petit Court et Séverin Omar au sourire vif sont assis à l’unique table de la terrasse du Mélèze. La journée leur appartient. Ils viennent de remettre – couler ou consigner, comme on dit ici et dans les environs – le lait du matin à la laiterie intercommunale. Devant eux, dans l’ordre, une grande et une petite bière, un généreux verre de rouge, un paquet de Parisienne Carrées entre les deux bouteilles de bière et un de Nazionali devant le vin rouge. Le jour est jeune, le soleil est en train de se lever, comme nous l’avons dit plus haut, et compte tenu de l’heure matinale que le lecteur n’est pas en mesure de détecter avec précision, ce doit être un matin de début ou de fin d’été ou de printemps bien avancé ou d’automne à peine naissant." - W. R.
Revue de presse (en ligne) :
* Terre et Nature / L'imaginaire polyglotte, poétique et doucement révolté de Walter Rosselli par Blaise Guignard (16 juin 2022)
* viceversalitterature / Les saisons du Mélèze par Claudine Gaetzi (juin 2022)
* Le Courrier / Philo de piliers de bar par Anne Pitteloud (14 avril 2022)
* Le quotidien Jurassien / L'actualité du Jura et du Jura bernois par Julie Seuret (avril 2022)
* Terre et nature / Philosophes de comptoir / Une sélection de livres de Blaise Guignard (mars 2022)
* Journal L'Ajoie n°631 / Quand un traducteur prend la plume... par Caroline Libbrecht (17 mars 2022)
25/01/2022
Traduction Nicolae Tafta / Avant-propos & notes Ionel Necula / "J’ai absorbé et savouré ces lettres du maître, reconnaissant son style unique, son mordant habituel, ses formules qui font mouche. Une restitution inattendue qui nous fait cadeau de ces épîtres fort belles et pleines d’esprit". Simona Modreanu / "Ce livre réunit diverses lettres expédiées par Cioran à ses amis se trouvant en Roumanie ou en d’autres pays. Je ne prétends pas que les lettres publiées dans ce volume puissent changer radicalement l’image de Cioran, mais elles y ajoutent des nuances et des détails pouvant contribuer à une meilleure connaissance de sa personnalité. Elles aident à reconstituer le trajet insolite de son existence et les égarements auxquels il fut confronté tout au long de sa vie. Elles reconstituent avec plus de précision des moments de sa vie, signalant ses amitiés, ainsi que les tourments qu’il a subis pour survivre dans sa mansarde sous l’auvent de Paris." Ionel Necula